Les différents signes d'identification de la qualité et de l'origine

Le Label Rouge

Il atteste qu’un produit possède un ensemble de caractéristiques spécifiques établissant un niveau de qualité supérieure à celle d’un produit courant similaire.
Les produits pouvant bénéficier d’un label rouge sont les denrées alimentaires (dont les produits de la mer) et les produits agricoles non alimentaires et non transformés (ex : fleurs).
A toutes les étapes de la production et de l’élaboration, le produit doit répondre à des exigences qui peuvent être précisées dans des notices techniques, réactualisées périodiquement. Des tests organoleptiques doivent obligatoirement être réalisés afin de démontrer la qualité gustative du produit candidat au Label.
Une denrée ou un produit peut bénéficier simultanément d’un label rouge et d’une indication géographique protégée ou d’une spécialité traditionnelle garantie. En revanche, le label rouge ne peut s’appliquer à un produit sous appellation d’origine ou à un « vin de pays ».
Toute demande tendant à la reconnaissance d’un Label rouge par homologation d’un cahier des charges est déposée, par un groupement de producteurs ou de transformateurs auquel a été reconnue la qualité d’organisme de défense et de gestion, auprès de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO).
L’homologation est prononcée, sur proposition de l’INAO, par un arrêté du ministre chargé de l’agriculture et du ministre chargé de la consommation.
Le respect des cahiers des charges par les opérateurs est contrôlé par des organismes certificateurs accrédités par le comité français d’accréditation (COFRAC) et agréés par l’INAO, au regard de leur indépendance, de leur impartialité, de leur compétence et de l’efficacité de leurs contrôles.
Il existe en France environ 500 produits sous label rouge pour un chiffre d’affaires à la production de 1,4 milliards d’euros.

L’appellation d’origine

L’appellation d’origine contrôlée (AOC) désigne un produit originaire d’une région ou d’un lieu déterminé, dont les caractéristiques sont dues essentiellement à ce milieu géographique. Elle résulte de la combinaison d’une production et d’un terroir qui s’exprime par le savoir-faire des hommes.
Le champ d’application de cette protection, conçue au départ pour garantir l’origine du vin, a été élargi à l’ensemble des produits agricoles ou alimentaires, puis aux produits forestiers et aux produits de la mer.
L’appellation d’origine protégée (AOP) est l’équivalent européen de l’AOC (voir la rubrique les signes européens). Si le produit se voit refuser par la Commission européenne le bénéfice de l’AOP, il perd celui de l’AOC qui lui a été reconnue.
La production est soumise à des procédures d’agrément comportant une habilitation des opérateurs, un contrôle des conditions de production et un contrôle des produits.
La reconnaissance d’une AOC est proposée par l’INAO aux pouvoirs publics après avis de l’organisme de défense et de gestion, qui représente et rassemble les opérateurs de la filière du produit.
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Les signes européens (AOP, IGP, STG)}}

La politique française de valorisation des produits agricoles et alimentaires a inspiré l’élaboration d’une réglementation européenne.

1 Appellations d’origine et indications géographiques protégées (AOP et IGP)
Le règlement (CE) n°510/2006 du Conseil établit les règles relatives à la protection des appellations d’origine et des indications géographiques (AOP et IGP). Ce règlement organise un système d’enregistrement communautaire des dénominations géographiques qui leur assure une protection juridique dans l’Union européenne.
L’AOP : La garantie d’une qualité résultant d’un terroir.
L’IGP : La garantie d’un lien entre un produit et son territoire d’origine.

2 Spécialités traditionnelles garanties (STG)

La STG : La garantie de l’aspect traditionnel d’un produit.
Le règlement (CE) n°509/2006 relatif aux spécialités traditionnelles garanties, concerne les produits pouvant justifier d’une méthode ou d’un mode de production spécifique et traditionnel.
Début 2007, seules 15 spécialités traditionnelles garanties déposées par les autres Etats membres ont été enregistrées dans le cadre de ce règlement.
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L’agriculture biologique}}

L’agriculture biologique constitue un mode de production qui trouve son originalité dans le recours à des pratiques culturales et d’élevage soucieuses du respect des équilibres naturels. Ainsi, elle exclut l’usage des produits chimiques de synthèse, des OGM Organismes génétiquement modifiés et limite l’emploi d’intrants.
Les bénéfices que la société peut retirer de l’agriculture biologique sont multiples en termes de création d’activités et d’emplois, de préservation de la qualité des sols, de la biodiversité, de l’air et de l’eau. Ce mode de production permet d’expérimenter en vraie grandeur des pratiques innovantes respectueuses de l’environnement et qui sont susceptibles d’être développées plus largement en agriculture. Ses modes de transformation privilégient la mise en valeur des caractéristiques naturelles des produits.
L’agriculture biologique est la garantie d’un mode de production respectueux de l’environnement
La certification du mode de production biologique fait également l’objet d’une réglementation communautaire. Le règlement n°2092/91/CEE en cours de révision s’applique aux produits végétaux et aux produits composés essentiellement d’un ou de plusieurs végétaux, ainsi qu’aux productions animales.